Histoire d'un marin cavernicole

Un petit tour d'Atlantique

Un petit tour d’Atlantique.

 

Le projet :

 

Un programme sur un an, alternant navigations et retour en France pour revenir travailler, des étapes permettant de concilier voile et visite des escales, des traversées hauturières en équipage et des parcours côtiers pour caboter en famille, c'était l’idée de départ.

 

Je ne voulais pas non plus courir après la montre et sauter dans l’avion à peine débarqué, aussi nous limitons volontairement le parcourt et resterons dans le proche Atlantique, les Antilles ce sera pour un autre projet.

 

De ma Transquadra passée, j’ai gardé un excellent souvenir de Madère aussi cette étape est inscrite en priorité au programme, nous y hivernerons le bateau, bien à l’abri à Quinta do Lorde, marina que je connais déjà et dont j’apprécie les services.

La péninsule ibérique ne nous ayant pas dévoilé tous ses secrets, nous irons faire escale quelque part dans les rias, flâner entre La Corogne et Bayona. Et puis, nous profiterons de notre cabotage devant les cotes du Portugal pour visiter Porto et Lisbonne et découvrir leur passé chargé d’histoire.

Voilà pour le premier round, un voyage Bretagne-Madère durant l’été 2012, avec des stops en Galice et au Portugal.

 

La seconde partie du voyage qui se déroulera du printemps à l’été 2013 sera une croisière de Madère à la Bretagne en passant par les Açores que nous prendrons le temps de visiter

 

 

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Le tracé du projet

 

 

Le bateau et sa préparation :

 

Rien de révolutionnaire de ce coté là, c’est Papa Mike qui reprend du service. Solide feeling 39 dériveur intégral qui entre dans sa douzième année, Papa Mike est en parfait état, révisé et entretenu.

 

En plus des préparations classiques (carénage, révision moteur, inspection du gréement et des voiles, révision de la survie et des dispositifs de sécurité) une attention toute particulière a été donnée à l’électronique de bord. Les connections et soudures ont été reprises, les batteries testées et remplacées si besoin.

Les travaux d'électronique ont été confiés à mon ami David Leven http://teckmor.free.fr un expert en la matière. David  ne pourra malheureusement pas se joindre à l'équipage cette année pour cause de préparation des minis de la course Les sables-Açores-Les Sables.

Le suivi de la mécanique moteur et mécanique générale est confié à Philippe Mayet www.lokavoile.fr

Tout l'accastillage, (l'hydro générateur et les bidouilles d'enfer) est réalisé par Bernard de Ravignan , www.ad-44.com

Et le reste, je le fais moi même avec l'aide des copains.

 

J’ai aussi profité du carénage pour changer ma vieille hélice tripale par une hélice J-Prop à mise en drapeau automatique. Cette hélice, outre une manœuvrabilité excellente dans les ports permet de gagner en vitesse sous voile et soulage l’inverseur quand le moteur est coupé. A l’usage ce choix c’est avéré très positif !

 

Les drisses un peu usées ont été changées par drisses en Dynéma.

 

Les éléments traditionnels de la navigation hauturière ont fleuris sur le pont (perche IOR gonflable, ligne de vie toute neuve).

 

Et surtout, j’ai cassé ma tirelire en investissant dans un hydro générateur Watt&Sea (Modèle Crussing) qui fixé par une platine sur la jupe arrière peut être mis à l’eau ou relevé à n’importe quelle allure et vitesse par une seule personne à l’aide de deux petit palans. Cet hydro générateur fourni 10 Ampère pour 12 Volts dès 5 nœuds de vitesse et débite 40 Ampères à 8 nœuds (production de courant proportionnel au cube de la vitesse). Associé aux panneaux solaires l’hydro générateur couvrait notre consommation électrique (pilote, frigo, ordinateur et électronique) et chargeait même le parc de batteries dans les meilleurs moments : le rêve pour un bateau de voyage.

 

L'hydrogénérateur Watt&Sea

 

Du Crouesty à Lisbonne :

 

  • Le journal de bord

 

Appareillage samedi 21 juillet matin du Crouesty à 07h00.

L’équipage est constitué de Claude, Paul et moi-même.

Vent très faible, on a mis 7 heures pour passer la pointe de Kerdonis à Belle Ile (On est têtu et on est là pour faire de la voile!!!)

Puis une fois passée Belle-Ile, on a eu du très bon vent qui nous a permis une moyenne de 7 kt la soirée et une partie de la nuit, ensuite c'est tombé un peu mais on a gardé nos 6 Kt de
moyenne sur la route directe, il n’y a pas à se plaindre.

L'hydro générateur et les panneaux permettent de couvrir la totalité des besoins du bord (navigation,
pilote et frigo), la nuit j'ai préféré couper le frigo.

 

Première nuit :

Les quarts s’organisent, mer calme, légère houle et ciel dégagé, le bateau file bien à un peu plus de 7 Kt

Croisé le Cap-Finistère à 04h10 dans la nuit, échange radio sympathique avec l’officier de quart.

 

Journée du dimanche 22 juillet :

On n’a pas avancé beaucoup.

Le matin 06h00 pétole molle on affale tout et on ne garde que le Geenaker puis plus rien du tout....Contre mauvaise fortune bon cœur et contrairement à mes convictions les plus profondes
on a mis le moteur: 1500 tours tranquille et on en profite pour mouiller une ligne à Thon.

La mer ressemblait beaucoup à ce qu'on avait eu avec Bruno en descendant à Santander en 2004.

Le vent devrait renter à nouveau en milieu d'après midi pour se maintenir (et se renforcer force 6) jusqu'à l'arrivée.

L'équipage va bien la bouffe est bonne et l'ambiance aussi.

Position le soir : 46°10.39 N ; 4°10.90 W

Moteur mis en route à 08h00 et coupé à 17h45

Le soir on retrouve un peu de vent (5 à 6 nœuds) on est GV + Geenaker, tranquille! Le vent devrait renter à nouveau pour se maintenir (et se renforcer force 6) jusqu'à l'arrivée.

 

Seconde nuit :

Lundi matin 7h00 position 44° 45 28 N; OO5° 00 44 W.

La nuit n'a pas été violente, tout juste 12-13 nœuds de vent au portant.

Le bateau avance à un peu plus de 5 Kt de moyenne ce qui permet au Watt&Sea
de charger les batteries. Mer belle, toute petite houle.

Le vent plus fort se fait attendre, on devrait le toucher plus sud (vers 44°36 N) dans quelques heures.

On est toujours dans les temps pour être à Camarinas mardi en fin de journée.

Les quarts s'organisent, j'ai eu de mal à prendre celui de 02h00, je dormais trop bien!

Il commence à faire chaud et cette nuit était plus confortable que la précédente;

 

 

 

Journée de lundi 23 juillet:

Ca y est le vent tant attendu est au rendez vous: 20 - 21 nœuds à l'anémomètre.

On est au portant et on a encore toute la toile sortie car la mer est belle;

Mais on va réduire avant d'empanner vers l'ouest et on sera plus tranquille pour la nuit avec un ris et
le Solent.

On est, très à l'est de la route idéale (actuellement au nord de Gijón) mais on devrait se refaire et peut être atteindre Camarinas  mardi dans la soirée...Je pense.

Tout va bien à bord, on s'organise pour les repas, en profitant de naviguer plutôt à plat pour faire de
la cuisine.

Soleil et ciel bleu.

 

Troisième nuit:

La plus sportive et aussi la plus agitée : pas mal de trafic (bateaux de pêche et cargo) et mer formée. Du vent autour de 20 kT de moyenne, ce qui permet de refaire un peu le retard, mais on a quand même beaucoup allongé la route (plus de 100 milles supplémentaires) pour contourner l'anticyclone.

Le bateau marche bien, toujours à plus de 7 KT. Je suis toujours autant convaincu par l'hydro générateur.

 

Journée de mardi 24 juillet :

Mardi matin 44° 08 N ; 007° 27 W

Venteux GV + Solent, 7à8 KT, nous faisons succéder les empannages pour favoriser la vitesse.

A 07h45 le navire océanographique Cornide de Savedra nous contacte à la VHF pour que nous passions sur sa poupe : RAS.

Ortegal nous fait encore une fois son petit effet, le vent forcit brutalement jusqu’à 32 Kt, 1 ris dans la GV et 4 tour au GSE.

Succession d’empennages pour éviter les trafics et optimiser la vitesse, vers 17h00 nous sommes devant La  Corogne.

Etonnement bien jusqu'à18h30; Du bon et fort vent, de la bonne vitesse, plus de 160 miles parcourus en 24h: Du bonheur.

Puis la pétole s'installe associée à une HDM (Lire : houle de merde), ça roule de tout bord en faisant du sur-place, ça craque ça grince la bôme joue les métronomes.

Comme on n’est pas parti pour une semaine mais un peu plus longtemps, on décide de ne rien casser, on emballe tout et moteur once again....

Voila, maintenant cap Camarinas qui est à une trentaine de miles soit 6 heures de moteur, on y sera vers minuit au mieux: programme mouillage sur ancre quelque part dans une ria que l'on ne connait pas mais qui est semble-t-il très belle.

 

Quatrième nuit:

Le vent est complètement tombé, à minuit dans la brume qui monte nous sommes en vue du phare de « Cabo Villano ». Les deux éclats du phare déchirent la nuit et font apparaître les silhouettes fantomatiques des rochers qui parent la cote. En mode traceur plus radar plus veilleur extérieur, nous enroulons les dangers. A 00h40 le wpt d’entrée (43°078 N ; 9° 15 W) est atteint, nous prenons le cap 108° sur le feu à secteur (suivre le blanc) qui nous amène au brise lame du port de Camarinas.

Deux heures du matin, nous mouillons par cinq mètres de fond à proximité des pontons de la marina.

 

 

 

Journée de mercredi 25 juillet :

Mercredi matin, remonté du mouillage pour aller se placer au ponton à Camarinas. (18 Euro)

Petite marina très agréable, le village est sympa.

Belle randonnée à pied sous le soleil jusqu’au phare de « Cabo Villano » et aux champs d’éoliennes.

 

Les pontons de Camarinas

Les pimento de Padron: On est presque venu là exprès pour ça!

 

 

 

Journée de jeudi 26 juillet 

Parti le matin de Camarinas vers la ria de Muros, pas de vent: moteur.

Une heure après notre départ nous sommes entouré d'un brouillard épais et humide (et froid...)

Navigation sans visibilité, au radar AIS et traceur, Avancez, y a rien à voir!

 

Un bateau de pêche qui sort du brouillard....fallait le voir!

 

Pourtant c'est très lumineux au dessus, le soleil n'est certainement pas loin.

On  double le cap Finisterre vers13h30, sans rien voir du tout.

Comme la mer est calme nous passons par les passages à terre pour écourter la route : vive le
radar !!

A 16 heures nous entrons dans la ria de Muros et choisissons d’aller à Portosin.

17h30, amarré au ponton de la marina de Portosin.

 

Journée de vendredi 27 juillet 

Parti le matin de Portosin vers la ria de Vigo, pas de vent: moteur et épais brouillard.

Passage à terre le long des cailloux : « El rinchardor », « Ile Sangras ».

13h50 chenal sud-ouest de la ria de Pontevedra. A 14h30 : début du chenal du nord de la ria de Vigo.

A 15h00 le vent monte, 17kt du sud-ouest, navigation au portant sous génois seul.

16h30 GSE enroulé devant le port de plaisance « Réal Nautico », contact VHF et placement en épis avec pendille au ponton de la capitainerie

Arrivée de Catherine à 18h30.

 

Marina Real Nautico de Vigo

 

Journée de samedi 28 juillet 

Journée de repos et tourisme à Vigo. Départ de Paul par le bus Euro Line de 10h00.

 

La marina deportivo à Vigo, éloignée du centre-ville.

 

Journée de dimanche 29 juillet 

Plein de Gazole.

Navigation tranquille, appareillage à 10h00 de Vigo pour Bayona GV et Geenaker.

13h20 le vent monte à 16 kt, GV et GSE cap 220 pour 6,5kt, pointe Lameda et on abat pour embouquer le Canal dela Porta, voiles en ciseaux.

Arrivée en baie de Bayona. 15h45 au ponton de la marina deportivo de Bayona.

66,86 euro pour deux nuits, mais attention les prise électriques ne sont pas standards, il faut un adaptateur (le port peut en prêter moyennant une caution de 50 euro)

 

Journée de lundi 30 juillet 

Journée de repos et tourisme à Bayona. Départ de Claude en taxi vers 10h30 pour l’aéroport de Vigo.

 

Les deux marina de Bayona

 

Journée de mardi 31 juillet 

Départ de Bayona à 7h00, GV haute et moteur, un peu de vent au départ du à la cote et au cap Silliero, puis plus rien conforment aux fichiers. Ciel couvert, brume, moteur + GV, cap plein sud.

Le vent monte : GV + Solent.
10h45 frontière avec le Portugal.

12h30 : GV + GSE + Solent,
le vent forci mais tourne bizarrement, on tire des bords devant le Portugal…

16h45 : vent nul, moteur + GV

17h30 on pêche une orphie.

18h00, le vent devient enfin conforme avec les fichiers : N-NW pour 8 à 9 Kt, GV et GSE établis, cap
170° pour un petit 5 Kt.

21h40, voiles ferlées devant
l’entrée du port de Leixoes.

22h00 amarré sur ponton dans le port de plaisance de Leixoes.

 

 

 

Journée de mercredi 1er et jeudi 2 août 

Journée de repos et tourisme à Porto.

 

Porto

 

Journée de vendredi 3 août. 

Départ de Leixoes à 6h30, GV haute et moteur vent très faible et forte houle.

A 10h00 le vent rentre GV + GSE cap 200° vitesse moyenne 6,5Kt avec des pointes à 8Kt.

Beaucoup de casiers. Quelques manœuvres pour éviter des bateaux de pêche.

A 13h30, deux petits dauphins sont venus jouer avec le bateau..

15h30 croisé un chalutier espagnol.

17h45 travers ouest du cap Mandego pour 11 nautiques, cap 200 vitesse moyenne de 6,5 avec des pointes supérieures à 8 Kt.

21h00, empannage, cap 150°, 5Kt.

A 23h45 le voilier hollandais « Antwerp Flyer » au moteur nous coupe la route en obligeant à
manoeuvrer (double empannage).

23h55, plus de vent, tout affalé et moteur. Attention il y a des bouées de casier partout.

 

Journée de samedi 4 août 

00h32 moteur, cap 150 travers ouest du cap Penedo de Saudader.

01h15 dans la baie de Nazaré

02h00 au ponton à la petite marina à gauche en rentrant, bondé, trouvé une place après une belle manoeuvre.

10h00, appareillage GV haute + GSE, tentative de Geenaker mais trop de houle et peu de vent, on continue au moteur le long de la cote.

11h00, travers de la baie de Sao Martinho do Porto (grosse barre), cap 230°.

12h00 Geenaker seul 4Kt 250°, 14h00 Geenaker + GV 5,5 Kt 240°

14h20 travers nord de la péninsule de Péniche.

15h50 empannage, GV + Geenaker par le travers ouest de Cabo Carvoeiro (Péniche).

Cap 160° puis 100° vers le port, vitesse max 7,3 Kt.

16h30 entrée dans le port de Péniche, amarrage ponton extérieur de la marina.

 

Sous Geenaker seul...tranquillement!

 

Journée de dimanche 5 août 

10h30 mise en route  moteur et appareillage cap 195°.

12h30 GV et Geenaker, petit temps mer belle, cap 195° pour 5,5 Kt.

13n40 pointe de Lampareira

17h00 Cabo da Roca cap 180° 6Kt

18h20 empannage cap 110° 6,5 Kt

10h00 Geenaker roulé, devant le port de Cascais

19h20 ponton d’accueil,  20h00, ponton L 12

 

Dans la marina de Cascais

 

Journée de lundi 6 août 

12h00, mise en route  moteur, arrêt à la marina d’Oeras pour faire le plein de gazole.

Remonté du Tage sous GSE seul, jusqu’au Doca d’Alcantara, arrivée vers 16h00.

La tour de Belem juste en arrivant à Lisbone, sur le Tage.

Construite par le roi Manuel, elle fut édifiée au milieu du fleuve Tage par Francisco de Arruda entre 1515 et 1521 pour protéger l'entrée de Lisbonne. Ce n' est que lors du tremblement de terre de 1755, qu'un ras de marée est venu ensabler toute une partie de la côte, placant la tour près de la plage. Elle comporte cinq étages et se termine par une terrasse.

 

Le pont du 25 avril

 Place du commerce

 

  • La météo

 

On n’aura pas battu des records de vitesse à la voile sur ce trajet.

Pendant toute la longueur du parcourt nous avons évolué dans de la haute pression avec un faible flux de nord-nord-est .

Mis à part aux alentours du cap Ortegal (Nord-est de la  Corogne) ou classiquement nous avons eu un renforcement du vent avec des pointes dépassants les 32 nœuds, le vent n’a que très rarement dépassé les 20 nœuds.

Ciel dégagé et température agréable sauf entre Camarinas et la ria de Pontevedra où nous avons navigué dans un épais brouillard (radar indispensable).

Le long de la cote portugaise le régime des vents est très classique de l’endroit : peu ou pas de vent le matin, puis un vent thermique de secteur nord, moyen à fort se lève en début d’après midi jusqu’à la tombé de la nuit

 Le fichier météo du dimanche 22 juillet 2012

 

 

  • Aspects pratiques (mouillage et marinas)

 

Notre première escale fut Camarinas en Galice, la ria abrite un petit port de pêche assez actif et une marina équipée de trois pontons avec katway.

L'approche est aisée, il faut faire attention de contourner le banc Las Quebrantas avec un haut fond donné à 0,1 m. Il faut se forcer à donner un grand tour quand on vient du Nord car on a tendance à vouloir couper pour rejoindre le fond de la baie. En suivant le tracé indiqué  sur le croquis ça va bien.

Passer à au moins un mille du cap Villano pour éviter le haut fond El Bufardo (5m) puis viser le point de route 43°09,5'N - 9°15W. Puis descendre plein Sud pendant 1,7 Mille jusqu'au point de route 43°07,8'N - 9°15W.

A partir de là on prend un cap à 108° vers le phare de la Pointe de Lago. Nous sommes arrivés de nuit. Le phare de la pointe de Lago est à secteurs, il faut suivre le secteur blanc pour être bien positionné sur le cap d'entrée. Heureusement que nous avions le traceur et le radar car le secteur blanc ne nous a pas semblé facile à suivre.

 

Carte d'approche trouvé et "empruntée" (merci) sur le site de Banik

 

Nous avons mouillé par cinq mètres de profondeur sur un fond de bonne tenue (vase compacte) puis nous avons passé la seconde nuit au ponton.

Marina sympa et pas cher (18 Euro la nuit pour un monocoque de 12 m de long et 4 m de large) douches propre et une petite cafétéria, bon vin et tapas.

J’avais trouvé les renseignements concernant Camarinas sur le site  http://www.banik.org/ (Une vraie mine d'or ce site: à consulter et s'en inspirer; bravo et merci encore)

 

 

Seconde étape : Marina de Portosin au fond de la ria de Muros au sud du cap Finistère, port de pêche avec une marina importante, moins de charme que Camarinas mais tous les services et
sanitaires corrects. Nous les avons appelés à la VHF pour avoir un emplacement et deux personnels
de la marina viennent pour aider à la manœuvre.

Ce peut être un bon endroit pour laisser son bateau le temps d’un retour en France (proximité de l’aéroport de St jacques de Compostelle)

Tarif un peu plus cher pour pas forcement plus de service à part le wifi gratuit (32 Euro la nuit)

 

 

A Vigo, il y a plusieurs marinas possibles, nous avons opté pour le port de plaisance « Real Nautico » en centre-ville (le nouveau port marina-deportivo est plus moderne mais excentré au-delà du port de commerce).

La marina aurait besoin d’un bon coup de neuf  (il y a d’ailleurs un projet de travaux), amarrage en épis sur pendilles avec l’aide des employés du port.

C’est pratique car au pied de la vieille ville et des bars à tapas, un peu bruyant la nuit.

Nous avons payé 28.17 Euro pour une nuit.

Poste à carburant facile d’accès.

 

 

Bayona et sa baie offre deux marina, le Yacht club local et « la marina deportivo de Bayona ». Nous avons opté au hasard pour cette dernière, a gauche en arrivant, accès très facile. Toute récente, les sanitaires sont encore dans des bungalows. Les prises de quai sont plus grosses que celle que nous avons l’habitude de trouver en France, il est donc nécessaire d’avoir un adaptateur. (Je conseille d’acheter l’adaptateur car on pourra en avoir besoin plus au sud)

Nous avons payé 33.40 Euro pour une nuit.

 

 

Notre première étape au Portugal fut Leixoes, c’est le port commercial à quelques miles de l’embouchure du Douro, c’est un port moderne sans trop de cachet mais qui abrite une marina
bien protégée et qui est accessible par tous les temps, ce qui n’est pas forcement le cas de tous les ports de cette partie de la cote portugaise (houle, bancs de sable, barres…).

La marina est correcte, les employés très sympa (et parlant français très bien), les sanitaires corrects.

Nous avons payé 17.95 Euro par nuit.

Un bus –ligne 507- amène directement au cœur de Porto en à peu près 50 minutes. C’est une excellente halte pour aller visiter la ville de Porto qui demande au minimum deux jours pour la visiter.

 

 

Nazaré fut une courte halte, arrivé tard dans la nuit pour repartir le matin nous n’avons vu personne
et rien payé. Port de pêche bien protégé, l’entrée étroite, de nuit entre les deux brises lame en enrochement et les chalutiers qui sortent, est assez impressionnante.

 

 

Péniche, petite marina le long du brise-lame, pas trop de place. Nous étions à coupe, attention à bien
régler les gardes entre les bateau car ça peut rouler pas mal au petit matin avec les bateaux de pêche qui entrent et sortent rapidement.

Cité sympa, marina minimaliste, 24.00 Euro pour la nuit.

 

 

Avec Cascais on retrouve les grosses marina type cote d’azur. L’accueil est très professionnel, les pontons sont spacieux, il y a tous les équipements possibles (accastillages, chantiers, restaurants, magasins, laverie…etc.), bouteille de vin en guise de cadeau de bienvenu. Wifi gratuit.

39 Euro la nuit.

L’escale est néanmoins agréable, il y a pas mal de musée, parcs  et monuments à visiter, bien souvent gratuit.

La station de carburant près du ponton d’accueil était en panne lors de notre passage, nous avons du aller faire le plein à Oeras à quelques miles en direction de Lisbonne.

 

 

Lisbonne, terme de notre premier tronçon. Il y a au moins cinq marinas. Nous avons choisi la plus
centrale, à deux pas des vieux quartiers : La Doca de Alcantara. Il s’agit d’un ancien bassin des cargos en cours de réhabilitation pour la plaisance : bien protégé et calme, un Ciber café avec wifi gratuit. Nous y laissons le bateau trois semaines au tarif mensuel de 504.23 Euro.

Personnel agréable, sanitaires corrects.

Station de train, bus et tram à proximité.

 

La trace GPS de la navigation "Crouesty-Lisbonne"

 

 

 

 

 

 

De Lisbonne à Madère :

 

 

  • Le journal de bord

 

 

Journée de Dimanche 2 septembre 2012. 

Equipage : Claude et Erich
(Malheureusement, notre troisième équipier ayant des soucis familiaux a du se résoudre à ne pas venir, nous avons bien pensé à lui)

10h50, mise en route du moteur à la marina De Alcantara de Lisbonne.

Appareillage, et à peine sorti de la marina on envoie la GV et le GSE. La descente du Tage se fait en vent arrière, avec de nombreux empannage jusqu’à Oeiras.

13h30 devant Oeiras, dans un fort courant contraire de marée montante, le vent chute et nous sommes scotchés, on remet en route pour se dégager des petites embarcations de pêcheur au
mouillage.

Rapidement le vent revient, on envoie le Geenaker + GV, puis génois + GV.

Vers 16h00 nous avons plus de 25KT établis, on prend 1 ris dans la GV et on envoie le Solent.

Le bateau est stable et avance bien. Puis toute la garde robe y passe : on envoie GSE + Solent + GV à 1 ris, le bateau file. 19h00 traversée du premier rail des cargos, il n’y a pas grand monde, à peine doit on légèrement manœuvrer pour passer derrière un gros « car carrier ».

20h00 le vent forcit on enroule le GSE, ça file toujours droit sur l’objectif, puis un deuxième ris dans la GV pour être tranquille la nuit.

 

Journée de Lundi 3 septembre 2012. 

01h00, le vent reste fort (25kt) et la mer se creuse le bateau va vite mais roule beaucoup, nuit claire, pleine lune et étoiles.

04h30  GV 1 ris + Solent + GSE.

08h15 37°34.530’N ; 10°59.590’  GV haute + GSE en ciseaux cap 225° 5Kt ;

Premiers poissons volants, essaie de pêche à la daurade : La ligne est à l’eau….

A 10h00 on empanne la GVbâbord amure et cap 190° pour 5Kt, allure confortable, le Geenaker est envoyé.

A 14h00, plus du tout de vent, on remballe tout et moteur cap à l’ouest pour trouver de la brise ! Mais ça ne dure pas plus de trois heures et à nouveau le Geenaker blanc et bleu se trouve établi. Le vent est moyen mais le bateau avance à six nœuds.

Une bande de joyeux dauphins vient jouer un bon moment avec le bateau, mais toujours pas de Coryphène !

19h00  36°56.590N / 11° 40.297W croisé le porte conteneur « HANJIN MALTA »

20h00, 18Kt de vent on change le Geenaker par le GSE, cap 250° pour 6,5Kt.

22h00 prise d’un ris sur la GV, la lune apparaît derrière l’horizon.

23h59 GV + Solent.

 

Journée de Mardi 4 septembre 2012. 

00h30, la lune encore bien pleine, bien que décroissante, illumine le pont de Papa Mike.

08h00 GV 1ris + GSE + Solent

09h00 36° 06.710’N 13° 04.498’W, aucun changement d’allure ni de réglage, le bateau file sur sa route. Le vent est régulier de Nord Nord-Est pour  une vingtaine de nœuds.

Cap 235° pour 6,5Kt, nous avons effectué plus de la moitié de la route sur l’orthodromie.

Avons croisé quelques cargos, sans soucis.

11h30 la mer creuse et blanchit un peu, le vent reste aux alentours de vingt nœuds. Cap 230° pour 6,5Kt.

14h00, nous avons pêché une petite (toute petite…) Coryphène, et nous avons préparé les filets façon
tahitienne.

19h15 GV 1ris + GSE

 

Journée de Mercredi 5 septembre 2012. 

00h30 vent de secteur nord-est variable en direction sous les nuages

35° 00.302 N

14° 32.640 W

01h30 le vent passe sous les 18Kt, on libère le ris de la  GV. La mer est belle le bateau marche confortablement à 7Kt au cap 250°. Il nous faudra certainement empanner pour atteindre l’objectif que l’on peut maintenant penser atteindre jeudi dans la journée.

11h30 34° 29.900N 15° 49.522W, cap 210° plein vent arrière sous GV seule, route directe vers l’objectif, vitesse moyenne 5Kt.

13h00, nous avons parcouru 150 Nm en 24 heures, bon rendement.

A 15H00, nous reprenons au  un peu de vitesse en lofant  au 260° et établissons le Geenaker, le bateau file 7Kt dans le petit temps et une grande houle, à 18h00 34° 07.072N  16° 21.313W nous empannons, cap 170° GV et Geenaker, route direct vers l’est de Porto Santos.

Pour ne pas trop s’éloigner de la route vers Porto Santo, nous sommes obligé d’empanner presque toutes les deux heures.

 

Journée de Jeudi 6 septembre 2012. 

01h00 Dernière nuit en mer avant l’archipel de Madère, on ne comptera pas les empannages… tribord ; bâbord ; encore tribord ou bâbord.

Le Génois puis le Geenaker, puis à nouveau le génois, c’est la valse de la garde robe. La nuit est chaude, le ciel éclairé par une lune patatoïde qui joue à cache-cache avec les nuages. La mer ondule avec une faible et longue houle et le vent mollit tout doucement comme prévu par les fichiers météo.

04h15, le phare de l’île de Cima est visible à tribord.

7h00, comme prévu, la grosse « molle » est là, le bateau fait du sur-place ballotté par les
vagues, une seule solution : MOTEUR ! Et cap direct sur Porto Santo.

10h30, travers sud du phare de l’île de Cima.

11h00 entrée dans le port de Porto Santo.

Enregistrement auprès de la police et de la marina qui nous consent la « réduction Transquadra »
soit 30% de réduction.

 

Le trajet de Papa Mike

 

Journée de Vendredi 7 septembre 2012. 

Journée de repos à Porto-Santo, location d’une petite voiture et visite de l’île (60 euro tout compris pour 24 heures).

Tour de l’île, déjeuner dans un restaurant dans les hauteurs et ascension à pied en pleine chaleur du pico do Castello.

Porto Santo vaut le déplacement et son paysage aride contraste avec ce que nous allons trouver sur l’ile de Madère.

Le soir, nous improvisons une partie de pêche dans le port avec les équipages de « Marguil » et « Jeux de mer », nous avons sorti une raie papillon d’environ 50kg…Fléchée au fusil à harpon et ramenée sur le ponton aux prix de nombreux effort.

« Marguil » et « Jeux de mer » sont deux voiliers bretons qui partent pour l’Archipel du Cap Vert,

plutôt qu’un long discourt une petite visite de leur blog permet de sentir l’atmosphère qui règne sur ces deux canots.

http://levoyagedemarguil.e-monsite.com/

http://jeudemer.e-monsite.com/

 

 

Journée de Samedi 8 septembre 2012. 

Appareillage vers 8h30 après avoir validé le départ auprès du bureau du port (Qui nous a gentiment fait bénéficier d’une remise de 35% au titre d’ancien participant à la Transquadra) et de la police qui tient à ce qu’on lui dise au-revoir…

Absence de vent, mer d’huile, moteur et partie de pêche au programme de la journée.

 

09h50 nous croisons le ferry « Lobo Marinho » qui rejoint Porto Santo depuis Madère.

 

A 13h45  nous doublons la pointe de Sao Lorenço, Geenaker et GV haute pour un dernier rush au cap 290° vers Quinta do Lorde avec peu de vent mais quel plaisir !!

 

La pointe de Sao lorenço avec à l'horizon au sud les iles Desertas

 

 

14h00 devant l’entrée de la marina, et à 15h00 Papa Mike est amarrée, avec l’aide de Carlos, marhineo de la marina.

 

 

Comme Papa Mike va hiverner là, nous bénéficions d’une place bien au fond du port, en début de ponton qui fait face au bureau de la marina….Le bateau sera bien surveillé.

 

 

Log 51604 soit 553 Milesnautiques depuis Lisbonne.

 

 

 

  • La météo du trajet Lisbonne Madère

 

Plutôt sympa, nous avons bénéficié d’un flux de nord-est et mis à part la pétole de l’arrivée le vent nous a été favorable. Nous avons mis quatre jours justes (96 heure tout rond) entre les pontons d’Alcantara et Porto Santo avec une journée à 150 Nautiques.

La houle qui nous a accompagné tout au long de la navigation était confortable et le ciel dégagé.

D’excellentes conditions !!

 

Carte de vents sur la zone, le lundi 3 septembre 2012 à 06h00 UTC

 

 

 

  • Aspects touristiques (Marinas, visites et rencontres)

 

La marina est un peu excentrée, nous avons donc loué une voiture pour une semaine dès notre arrivée à Quinta do Lorde.

C’est la marina qui c’est chargé d’appeler le loueur : Insularcar à Funchal, qui nous a apporté la voiture (une petite Nissan Micra) directement au port et nous n’avions qu’à la rendre le jour du départ à l’aéroport. 309.00 Euro pour une semaine, assurance incluse avec une franchise de 200 Euro (il
existe peut être moins cher …)

 

Samedi soir  arrivée de Catherine par le vol SATA direct depuis Paris.

 

Madère…une semaine à se balader entre deux séances de préparation du bateau pour l’hivernage.

 

Dimanche, nous avons profité de la fraicheur matinale pour dégréer le génois, laver et ranger bouts, écoutes et diverses sangles, nous avons doublé et protégé les amarres,

Préparation à l'hivernage: les voiles sont déjà déposées

 

Puis direction Funchal, visite de la marina et du quartier du port, relève de la garde. Nous sommes rentrés par Machico et nous avons fait un bon petit resto le soir au pied du fort, arrosé d’un excellent "Terras do Avo" vin local produit à Seixal.

 

Le Terras do Avo existe en rouge ou en blanc. Nous avons goutté le rouge, cuvée 2009.

Tinta Roriz 34%; Touriga Nacional 30%; Syrah 23%; Cabernet Sauvignon 8%; Merlot 5%

 

 

 

 

 

 

Lundi visite de la cote nord jusqu’à Porto Moniz et Levada de Ribèiro de Janala.

 

 La cote nord en allant vers Porto Moniz

 Le long de la levada

La profonde vallée de Ribeiro de Janala

 

 

Mardi dégréer la GV et divers cordages, visite du jardin tropical à Monte et apéritif avec les voisins de « Sercul » un coupe de jeunes retraités sympas qui naviguent sur un fort beau Gib sea 38 bien préparé, Chantal et Christophe vont au Brésil et ensuite….

Ils sont là :  http://serculverslebresil.wordpress.com/

 

Mercredi marche en montagne, Pico de Arieero jusqu’au Pico Ruivo, pique nique au refuge de Pico Ruivo. Nous avons eu une météo sublime, pas de brouillard panorama à perte de vue Ouahou…géant.

 

 Le refuge de Pico Ruivo

 

Dans la montagne

 

Le soir, petit problème de chargeur de quai, il semblerait qu’il n’aime pas trop la chaleur et qu’il ait la mauvaise idée de se mettre en sécurité et de se couper. Après moult coups de téléphone à mes amis spécialistes de l’électronique marine, et autant de test de batteries et d’auto contrôle du Bazard, on choisi de limiter la puissance à 75% de son ampérage….et là, ça fonctionne ! Merci Bernard et merci David pour ce dépannage à distance.

Belle technologie, mais un peu "sensible"...Bon, on a réussi à le refaire fonctionner!

 

Jeudi, pour reposer un peu nos jambes meurtries par la marche en montagne : visite du jardin botanique de Funchal, restaurant en montagne et visite de Ribeiro frio ou nous faisont une petite marche vers les balcons de Ribeiro frio, et à nouveau l’apéro tardif sur le bateau-d’à-coté.

Balcons de Ribeiro Frio

 

Vendredi, dernier jour avant un retour prolongé en France….dernier préparatif, et nous partons marcher jusqu’au bout de la péninsule de Sao Lorenço, pour finir la journée par la visite du musée de la baleine à Caniçal qui mérite que l’on y passe un petit peu de temps.

 http://www.museudabaleia.org/

 

La péninsule de Sao Lorençao, avec le port de Caniçal et les fermes aquacoles

 

 

 

 

 

 

Et voilà, c’est fini pour cette fois ci, il ne reste plus qu’à attendre le printemps pour retourner à Madère et aller voir du coté des Açores….Mais ça, c’est une autre histoire !

 

Claude, Catia (Harbour master), Catherine, Erich

 

 

 

 

Fin d’hiver à Madère :

 

Mars 2013…voilà bientôt six mois que Papa Mike est hiverné à Quinta do Lorde sur l’ile de Madère. Nous retrouvons Catherine et moi notre bateau, non sans une petite appréhension de l’avoir laissé si loin et si longtemps.

 

Mais l’hivernage s’est passé tranquillement – à part quelques tempêtes et ouragans !!  - la mauvaise saison a été clémente pour le voilier. Il faut dire à Quinta do Lorde les « marinéros » du port veillent de façon très attentive sur les bateaux qui leur sont confiés, les aussières sont régulièrement surveillées, retendues ou changées, les pare battages sont repositionnés si nécessaire. Bien que très loin de la maison, jamais Papa Mike n’a été aussi bien surveillé. En plus de la surveillance des amarres, les « marinéros » de Quinta do Lorde passent régulièrement un jet d’eau sur le pont afin de retirer le sable et la poussière.

 

Sur les quais de Quinta do Lorde 

 

 

La marina de Quinta do Lorde, un peu éloignée  de tout, surréaliste par son coté artificiel et son architecture « décors hollywoodien »  peut surprendre les équipages en escale, elle n’en reste cependant un excellent port d’hivernage sur Madère, si ce n’est le meilleurs pour celui qui veut hiverner à flot sur l’archipel. L’équipe technique est très professionnelle et sympathique. Les tarifs
sont……méditerranéens ! Mais le service est au rendez-vous.

 

Papa Mike est amarré entre deux catway avec six aussières sur tribord et huit sur bâbord. Néanmoins lors des coups de vents de janviers, quatre aussières ont cédé sous les assauts du vent mais aussi de la houle qui rentre dans la marina (bien que nous soyons très bien protégés sur le ponton E)

 

  • Réarment de Papa Mike

 

On avait tout retiré pour passer l’hiver. Profitant des matinées calmes et sans vent le génois et la GV retrouvent leur place, ainsi que lazy-bag et capote.

 

 

La garde robe est à poste 

 

Bilan complet avant d’affronter l’atlantique « Açorien », je monte au mat pour vérifier l’aérien mais
aussi m’assurer qu’il n’y a pas de points faibles ou d’usure apparente. Tout va bien. Je profite de cette inspection pour retendre un peu le gréement qui m’avait paru « mou » lors de notre traversée depuis Lisbonne.

 

 

 

Inspection complète du sol au plafond ! Après l’altitude de la tête de mat, une plongée sous la coque,
balai brosse à la main s’impose. Surprise ! La coque est relativement propre à part la « ligne de flottaison » qui voit se développer quelques algues qu’un bon coup de grattoir a vite fait de déloger.

 

heureusement que l'eau est chaude..... 

 

L’électronique et le moteur n’échapperont pas à la visite médicale : échange de fichier Grib pour
tester l’iridium et l’ordinateur, un coup de démarreur pour lancer le diesel qui n’avait pas tourné depuis six mois. Clic…clic…rien ? La batterie moteur est cuite ! Il faudra la changer. Une batterie vieille de sept ans…quand même, c’est plus ce que c’était.

 

Tout est fin prêt, il fait un peu brumeux ce matin là sur Quinta. 

 

Et voilà ! Un canote prêt à partir, plein de gazole et avitaillement non périssable fait, il ne restera que
l’eau douce et les vivres fraiches à embarquer.

 

                                                        

 

  • L’ile sort de l’hiver

 

 

L’ile sortait de l’hiver mais la luxuriance printanière n’était pas encore au rendez-vous.

L’eau est présente partout, dans le ciel bien sûr où les gros nuages accrochent les sommets de Madère mais aussi dans le sol. Les torrents grondent et les lévadas sont bien remplies. La
végétation ruisselle.

 

Vers Levada nova

 

Déjà à mi-hauteur les mimosas croulent sous des milliers de fleurs jaunes, les camélias, Ibiscus, Bougainvilliers et Flamboyants sont en fleurs alors que l’on devine les Agapanthe et Hortensias
prêts à exploser.

 

 

 

 

Les jardins potagers sont toujours bien entretenus, accrochés à la paroi ou accessibles par téléphérique.

 Plan de pommes de terre

Au marché de Funchal

 

 

A Caniçal, les thoniers Madériens et Açoriens se refont une peinture avant la campagne de pêche, tandis qu’on trouve dorades et rougets brillants  au marché de Funchal.

 

 

Bien à l’abri au fond du port de Camara de Lobos les pêcheurs font sécher les filets de sabre.

 

 

 

 

 

Il ne fallait pas non plus quitter l’ile sans aller visiter les entrailles de la terre, en bon « marin
cavernicole » nous sommes allés visiter les tunnels de lave de Sao Vicente.

 

 

 

Dans les tubes de lave de Sao Vincente 

 

Ces tunnels de lave ont été formés par une coulée volcanique qui s’est refroidie en surface en formant une croûte solide mais dont le cœur est resté fluide, permettant à la lave de continuer à s'écouler. Lorsque la coulée cesse d'être alimentée par la lave en fusion, elle se vide et laisse une cavité en
forme de galerie. A Sao Vincente les tunnels connus et visitables développent environ un kilomètre.

 

Il n'y a plus qu'à attendre le mois de mai pour repartir sur les flots. Nous quitterons Madère pour rejoindre les Açores......A suivre !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Madère aux Açores (Mai 2013)

 

  

Equipage plus nombreux pour cette étape entre les archipels portugais de Madère et des Açores : Thierry et Béné, des copains voileux de l’Ile d’ Yeu et propriétaire d’une valeureuse « Folie douce » se joignent à l’équipage « canal historique » de Papa Mike pour les deux premières semaines, ils débarqueront à Terceira ou nous retrouverons Catherine qui terminera le séjour à bord.

 

Une grève de la compagnie aérienne SATA nous a forcée à changer nos plans en dernière minute, c’est comme cela que Thierry et Béné sont arrivés le Samedi 4 mai  par un vol de la TAP, les obligeant à prendre une chambre d’hôtel à Machico en attendant que Claude et moi nous arrivions le Dimanche 5 mai   par le vol Transavia « Paris Porto Funchal ».

 

Nous retrouvons Papa Mike à Quinta do Lorde dimanche en fin d’après midi, la voiture de location lourdement chargée par les sacs de l’équipage. Un Joli RM1050 est amarré sur le catway voisin, l’équipage familial remonte tranquillement des Canaris vers la France après une année sabbatique 

 

Les lundi 6 et mardi 7 mai  seront consacrés aux ultimes préparations du bateau et à l’avitaillement en vivres fraîches, ainsi que la visite rapide de l’île pour donner envie à Thierry et Bébé de revenir.

 

 

 

  • Le journal de bord

 

Mercredi 8 mai 2013 nous appareillons de Quinta do Lorde vers 10h00, non sans avoir fait nos « au revoir » à Catia et à tous les membres de son team qui ont vraiment été très professionnels dans la surveillance et le soin apporté à Papa Mike pendant ce long hivernage madèran.

 

Dernière nuit à Quinta do Lorde

 

L'équipage au grand complet

 

Petit vent faible de sud ouest, nous voulions à l’origine aller mouiller aux Iles Désertas. Mais à l’idée de tirer des bords face au vent et d’un mouillage inconfortable et peu sûr par vent de sud-ouest, nous mettons le cap vers Porto Santo que nous atteindrons vers 17h30. Il n’y a quasiment personne, seul quatre voiliers de passage occupent le ponton. Nous retrouvons là « Ty Bihan » que nous avions croisé en septembre à la descente et qui a hiverné à Agadir. Comme nous ils (Stan Cécile et le petit Jules) vont rejoindre les Açores… On s’y retrouvera peut être.

 


Quelques dauphins nous accompagnent...

 

Belle journée, ciel bleu et absence de vent, nous passerons la journée de jeudi à se balader dans l’île. Soirée sur Papa Mike avec l’équipage de Ty Bihan.

 

Papamike à Porto Santo

 


La grande plage de Porto Santo

 


 

Vendredi 10 Mai, appareillage vers midi. GV haute et moteur en marche, nous enroulons Porto Santo par l’est pour aller chercher un peu de nord et attraper le vent qui devrait nous pousser par le travers jusqu’à Santa Maria aux Açores. 14h0 nous empruntons le passage entre Baixa do Meio et Ilheu de Fora, puis cap 320¨légèrement au dessus de la route pour pouvoir se laisser la possibilité d’abattre sans rater l’objectif.

15h00 GV et  Geenaker, le moteur est coupé et le vent de nordet rentre progressivement : 8kt ; 10 puis 12.kt.

A 21h00 début des quarts de veille, à 23h00 le génois remplace le Geenaker, le vent est établit  16 kt rafales à 19 comme dans les prévisions.

Le vent continu à forcir,

 


Les quarts s'organisent...attention au planning !

 

Samedi 11 Mai à 5h30, prise de ris dans la GV et trois tours à l’enrouleur, à 7h00, il y a plus de 25kt le génois est remplacé par le solent. Mer agitée à forte avec des creux de 4 mètres, tout le monde à bord est calme, le bateau file à près de 8 noeuds sur la route directe…

14h00 le vent monte encore, 2 ris dans la GV et Solent, mer forte et ciel couvert. Dans la soirée le ciel se dégage et le vent molli un peu à 20 Kts, le second ris de GV est retiré

 

Dimanche 12 Mai la nuit a été venteuse mais régulière, le second ris de GV, largué en début de nuit a été repris au petit matin, puis à nouveau largué en milieu de journée. La mer est moins grosse et le vent moins fort aussi. Quelques petites pluies. Une moyenne de 150 Nm par 24 heures depuis le départ.

 

Lundi 13 Mai la nuit noire d'encre nous a offert une météo torturée. Depuis l'appareillage on avait marché de façon régulière à 6,5 noeud de moyenne, c'était sympa. Mais cette nuit, le vent moyen de 23/25 noeuds pouvait soudainement passer à 30Kt mais surtout tomber à 10 et par la même occasion passer plein cul: bonjour le rouli-roula !!! La bôme joue les métronomes et le Solent claque à tout va (et le skipper s'énerve)

Alors on a affalé la voile d'avant et on est parti plein cul sur l'objectif. Et là, alors que j'envisageais une éventuelle risée Volvo le vent est reparti de plus belle.

Je pense que ces sautes de vent (aussi accompagnées de pluies) sont dues à des petits phénomènes orageux.

A 10h30, GV 1 ris et Solent semi déroulé nous marchons à 8 Kt au 285°, droit vers Santa Maria, quand Béné s’écrie « Une baleine devant l’étrave ». En effet un gros cétacé sombre avec une dorsale arrondie vient de sonder devant le bateau. C’est signe qu’elles sont là, nous en verrons certainement d’autres.

 

En arrivant sur la cote sud de Santa Maria

 

 

18h15 nous passons la pointe sud de l’Ile de Santa Maria (punta casteleo), à l’abri de la cote le vent tombe et la mer se calme, le moteur est mis en route à 18h45 et à 19h3à nous sommes amarrés au ponton de la marina.

 


La marina de Porto da Vila sur l'ile de Santa Maria

 

3 jours et 7h30 (nombre d’heure moteur : 4h15) pour parcourir les 520 miles nautiques depuis Porto Santo.

 

Mardi 14 Mai escale à Santa Maria, location d’une petite voiture pour faire la découverte de cette ile bucolique et champêtre, un petit joyau vert au milieu de l’océan, petites fermes bovines, falaises abruptes aux vignes accrochées. Santa Maria offre aux visiteurs deux faces différentes : à l’ouest une plaine plutôt plate et sèche et à l’est des collines et pics verdoyants qui ne sont pas sans rappeler les Vosges ou le puy de Dôme. Les villages centrés sur leur église et les hameaux de fermes blanches ponctuent le paysage.

 


La cote sud est de l'ile de Santa Maria

 


La marina "bondée" de Porto da vila...

 

Mercredi 15 Mai   Santa Maria, dernières visites de l’ile et nous partons en soirée en direction de Sao Miguel.

19h00 appareillage GV 1 ris et Solent, ce sera du près dans un flux de Nord virant Nord-ouest puis revenant Nord de force 5. Après un long bord au 310, virement de bord jeudi 16 Mai au matin. Louvoyage sous le vent de l’ile pour arriver à 19h00 à Ponta Delgada sur Sao Miguel. 133 nautiques navigués pour une distance à vol d’oiseau de 54 Miles 24 heures à naviguer….

 

Le port de Punta Delgada à Sao Miguel

 


A travers les portes de la ville.

 


Bateaux de pêche à Punta Delgada

 

Vendredi, samedi et dimanche, tourisme sur l’ile et changement d’équipage : Arrivée de Catherine et départ de Thierry et Béné.

 

Lundi 20 Mai, appareillage vers 16h00. GV et GSE dans un flux de nord-est de 4 Bf, navigation au travers tribord direct vers Terceira. Des dauphins communs nous accompagnent une bonne partie de la soirée Navigation tranquille sous la pleine lune.

 

 

Mardi 21 Mai : Au petit matin en vue de Terceira, le vent tombe, le Geenaker remplace le Génois. Arrivée à Angra do Heroismo à 7h00. 100 miles parcourus.

 


En vue de Angra do Héroismo, à Terceira

 

 


Papamike dans la marina d'Angra

 

 

Mercredi 22 à Dimanche 26 Mai : escale visite de Terceira.

 


Sao Mateus de Calheta

 

Baleine franche entre Terceira et Sao Jeorge


Et souffle la baleine..


Le mont Brasil et la ville d'Angra

 

 

 

  • La météo de la traversée

 

Au départ de Madère un très faible vent de secteur variable soufflait sur la zone. De ce fait nous avons retardé notre départ et nous nous sommes mis en stand-by à Porto Santo en attendant un flux prévu d’est/nord-est.

Au départ de Porto Santo l’est était encore bien faible et nous avons du monté un peu au nord pour trouver enfin un vent favorable.

La traversée vers Santa Maria s’est fait avec un vent de 5 à 6 Beauforts de nord/nord-est, une mer agitée à forte et des zones orageuses. Nous avons enregistré des pointes de vent à 38 nœuds.

 

Le reste du trajet, nous avons rencontré un vent de 5 Beauforts s’orientant nord puis nord-ouest avant de revenir nord-est en s’affaiblissant 4 Beauforts

 


Fichier météo du samedi 11 mai 2013 à 00heure UTC

 

 

 

 

 

  • Aspects touristique et pratique (les marinas, les iles, les gens..)

    

Pour se rendre à Madère et aux Açores :

L’avion reste la meilleure façon de rallier les archipels portugais.

Madère étant plus « touristique », le choix des compagnies aériennes est plus vaste. La SATA (Société Açorienne de Transport Aérien) propose un vol direct de Paris tous les samedis et depuis Nantes en saison estivale. Moins cher TRANSAVIA (filiale low-cost d’Air France) assure aussi des vols depuis Paris et Nantes avec une escale à Porto sans descendre de l’avion.

Pour les Açores, des vols internationaux desservent Punta Delgada (Sao Miguel), Terceira, Fail et Santa Maria depuis Porto ou Lisbonne avec la SATA ou la TAP. SATA parle de mettre en place une liaison directe pour Paris, mais elle n’existait pas encore au moment de notre voyage.

 

Entre les iles :

Porto Santo est reliée quotidiennement (ou presque…) à Funchal par Ferry http://www.portosantoline.pt/ et aussi par avion (Vol SATA)

Au Açores, le meilleur moyen pour aller d’une ile à l’autre est bien sûr d’utiliser son propre voilier comme nous l’avons fait. Cependant  l’avion reste un lien privilégié entre les iles qui disposent toute d’une piste, la SATA, propose des liaisons entre les neuf îles. Toutefois, certains vols n'ont lieu qu'une à deux fois par semaine. Il existe aussi de liaison maritime par ferry entre les iles mais elles ne sont par régulières et les trajets sont assez longs. http://www.atlanticoline.pt/p/p/

 

 

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 Notre trace

 

 

 

Les marinas que nous avons fréquentées :

 

Quinta do Lorde: Un peu excentré, mais un refuge sûr (quoiqu’une forte houle d’ouest entraine des tractions continues sur les aussières)  pour qui veut laisser son bateau hiverné à flot à Madère. Accueil et professionnalisme, la marina a un peu vieilli mais la prestation reste très correcte. Douche spacieuse mais eau chaude parfois capricieuse. On peut louer une voiture ou se faire livrer avitaillement ou bouteille de gaz directement depuis le bureau du port. Bar restaurant sur le quai sont pour l’instant les seuls commerces

Il faudra un véhicule si on veut se rendre à Caniçal ou Machico pour aller faire les courses, cependant la marina offre en dépannage un service de navette.

Nous avons payé 4100 Euro (tarif Transquadra) pour un hivernage de 8 mois. La marina est aussi partenaire de l’association « Sail The World » et à ce titre consent une réduction de tarif.

Catia la responsable de la marina est toujours disponible pour un conseil ou un renseignement.

 

Porto Santo : marina bien abritée et calme au fond d’un vaste port de commerce, partenaire de « Sail the World ». A une demi-heure à pied du centre-bourg ou on trouve restaurant, super marché et location de voiture.

 

Santa Maria : Petite marina toute neuve, très bien abritée (pas de ressac) et très bien équipée au fond du port de Vila do Porto. Chantier et Travellift sur la zone technique. Sanitaires rustiques au Clube Navale. Très bon restaurant sur le port. Une vingtaine de minute à pied des commerces et du centre du village…Mais ça monte !

Location de voiture à l’aéroport, les loueurs peuvent se déplacer directement à la marina.

 

Punta Delgada (Ile de Sao Miguel) : Deux bassins distincts (l’ancien réservé aux bateaux basés et le nouveau pour les bateaux de passages) occupent la partie nord de ce grand port de commerce de Punta Delgada.

L’absence de digue pour la darse ouest rend les catway un peu roulant. Sanitaires modernes et propres, proximité immédiate du centre-ville et de tous les commerces et restaurant. Banques et loueurs de voiture sur place.

 

Angra do Héroismo (Ile de Terceira) : Au fond de la baie du Monté Brasil, la marina est très bien protégée par un brise lames récent. Le port est assez étroit et les catway courts. Très bon accueil, les salariés de la marina sont très disponibles et parle français. Sanitaires très grands, mais fermés entre 20h00 et 08h00.

Au pied de la ville d’Angra (classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO), le cadre est magnifique. Tous les services à portée de main, à une demi-heure de voiture de l’aéroport international.

 

 

 

Que dire des Açores ?

 

Les iles sont magnifiques et très vertes, fleurs fruits et légumes. Elevage laitier et taureaux de corrida. Baleines et dauphins. Volcanisme et grottes.

Chaque ile à son caractère, elles sont différentes les unes des autres et la population très sympathique.

 

Plutôt qu’une longue description, un conseil : il faut y aller !

 

 

 

 

 

 

 

Des Açores à l’Ile d’Yeu, la transat retour (Juillet-Aout 2013).

 

 

 

Nous retrouvons Papa Mike, Claude et moi à Angra do Heroismo  vendredi 26 juillet en début de soirée après un vol depuis Paris avec escale à Lisbonne.

Samedi, préparation du bateau (une charnière de coffre à remplacer, des sacs à drisses tout neufs, un hamac de veille et une petite fuite autour de l’axe de dérive). Nous faisons quelques courses de vivres frais et nous nous imprégnions une dernière fois de l’atmosphère de la capitale de Terceira.

 

 

Cabotage dans l’archipel .

 

Dimanche 28 Juillet 2013,  Appareillage à 10h45 après avoir réglé le « check out » pour un saut de puce de 70 Miles vers l’ouest. Destination Horta.

Vent faible et mer plate, le début de la navigation se fait sous GV haute avec Geenaker puis Génois seul. Quelques virements pour se rapprocher de l’objectif, puis vers 21h00, alors que nous traversons un océan de dauphins le vent tombe et nous mettons en route le moteur. Le reste de la nuit se ferra au moteur en passant au sud de l’île de Pico dans l’idée d’obtenir un vent qui ne viendra jamais. A 07h00 nous sommes en vue de Horta

 

IMGP1288.JPGEn arrivant à Horta

 

IMGP1291.JPG
Horta

 

IMGP1303.JPG
Peter's café sport, l'incontournable escale açorienne

 

Lundi 29 Juillet 2013,  Arrivée à Horta, place au port et visite de l’île avec une voiture de location. Entretien du bateau (changement des bouts de l’hydrogénérateur et petit bricolage). La soirée chez le mythique Café Peter.

 

IMGP1317.JPG

Haies d' hortensias

 

IMGP1329.JPG

Volcan de Capelinho, dont l'eruption a duré du 27 septembre 1957 au 24 octobre 1958. Cette éruption a détruite un village de pêcheur dont il ne reste plus, aujourd'hui, que le phare. Cette éruption volcanique compte parmi les plus longues connues aux Açores

 

IMGP1353.JPG

 Vue de la ville d'Horta et du port

 

La traversée retour.

 

Alors que l’anticyclone des Açores s’était fait remarqué par sa quasi absence tout au long du printemps, il s’était renforcé en juin et juillet jusqu’à devenir tentaculaire avec une grande dorsale qui remontait jusque aux îles britanniques, à telle point que les skippers des Classes 40 engagés dans la course « Les sables-Horta-Les sables » avaient du remonter très haut vers les Scilly avant de pouvoir piquer vers la cote vendéenne.

Craignant de devoir suivre le même trajet nous scrutions la météo avec attention, pour apercevoir une faiblesse de l’anticyclone et des vents favorables à une route directe.

Cette situation s’est présentée fin juillet avec la prévision de voir passer un train de dépression avant un renforcement annoncé de l’anticyclone à partir de mi-août.

Il fallait y aller !!

 

 

horta2.png

Météo favorable ! Nous avons bénéficié d'un affaiblissement de l'anticyclone et du passage de trois dépréssions les unes derrière les autres, nous donnant des vents jusqu'à 40 noeuds.

 

 

 

  • Passage de la première dépression, du Mardi 30 Juillet au Vendredi 2 Août, 

 

Appareillage d’Horta le mardi à 14h00, GV 1 ris et Solent, Cap au nord, tribord amure en passant à l’ouest de Sao George, puis empannage bâbord amure pour laisser Graciosa à l’est de la route. Le vent du sud-ouest pour 20 à 25 nœuds va progressivement virer nord-ouest en se renforcent, on prendra un second ris dans la GV.

Vers 21 heures le phare de Graciosa éclabousse l’horizon

 

De Mercredi 31 Juillet au Vendredi 2 Août 2013, toujours de nord-ouest, le vent forcit puis se calme faisant changer constamment la configuration de la voilure (GV plus ou moins arisée ; Solent ou Génois). Sous les grains orageux le vent va même monter jusqu’à plus de 40 nœuds.

La mer un peu hachée dans l’archipel devient plus régulière, dans la journée de mercredi le bateau avance bien, la vie à bord s’organise même si la fatigue de la première nuit de quart se fait sentir.

Cette première partie de traversée sera ponctuée de grains orageux assez forts qui obligeront sans cesse à adapter la configuration de voilure. Cependant, le rendement est bon, le vent nous pousse vers l’objectif en route directe et nous assurons une moyenne correcte de 150 Miles nautique par 24 heures.

 

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Petite frayeur jeudi midi quand un grand « bang » se fait entendre sous le bateau : nous avons tapé un OFNI. Après inspection des fonds et des organes vitaux nous ne constatons pas de trace d’avarie, la dérive est toujours là, seule une balafre sur le safran bâbord atteste du choc. Il faudra plonger en dessous pour inspecter dès que possible.

 

 

  • Période de vent calme le vendredi 2 Août.

 

Comme annoncé dans les fichiers GRIB, les vents mollissent un peu, on envoie toute la toile pour garder cap et vitesse. La mer est plus douce, en soirée le Geenaker est envoyé, le bateau fait route au nord nord-ouest pour une vitesse raisonnable de 7 nœuds ;

 

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  • Passage du second système dépressionnaire du samedi 3 au lundi 5 Août

 

Le répit est de courte durée, dans la nuit le vent monte à plus de 20 nœuds, nous avons du mal à tenir le Geenaker même au grand largue. Il  faut enrouler.

La seconde dépression attendue et enfin arrivée, les vents de sud sud-ouest nous font faire une route au cap 20°, puis empannage pour naviguer au grand largue tribord amure au cap 90° à une moyenne de 7 nœuds sous la pluie et les bourrasques.

 

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Toute la journée de samedi et la nuit de samedi à dimanche se déroulerons sous un ciel nuageux, souvent pluvieux et un vent de sud-ouest généralement compris entre 20 et 30 nœuds. Nous progressons rapidement au grand largue tribord amure à plus de 8 nœuds en moyenne.

Dimanche toujours un cap vers l’Est avec un vent de sud-ouest soutenu, le bateau marche bien et dépasse allègrement les 160 miles parcourus sur 24 heures. Le vent mollit en toute fin de soirée et passe secteur nord.

 

 

  • Lundi 5 et Mardi 6 Août, période de vents modérés

 

Le système dépressionnaire s’est effacé et un vent régulier de15 nœud s’est installé sur la zone, le bateau suit un cap Est Nord-est à allure modérée (6 nœuds), la moyenne bien que légèrement en baisse reste correcte (130 Miles par 24 heures)

Dans la nuit de lundi à mardi, le vent faiblit et au petit jour le Geenaker a remplacé le Génois. Le cap s’est aussi détérioré, le bateau suit alors une route fond de 100° qui peu à peu s’arrondie vers une route est nord-est qui nous est plus favorable.

Mardi  à 12h30 nous franchissons les 1000 Miles parcourus depuis Horta.

En soirée de mardi le vent rentre un peu par l’ouest, une nouvelle dépression moins forte que les précédentes est annoncée, sous Geenaker et GV haute Papa Mike file cap à l’est pour 5 nœuds, on commence à croiser des navires qui entrent et sortent du dispositif de séparation de trafic du cap Finistère

 

 

  • La troisième dépression,  mercredi 7 Août.

 

 

Dans le rail des cargos, à 02h00 du matin dans une nuit noire d’encre, accompagné d’une très forte pluie et de violentes rafales nous devons manœuvrer pour éviter le « GENCO BOURGOGNE » qui ne nous laisse pas le choix d’un double empannage pour le laisser passer.

Beaucoup de trafic dans les deux sens (montant et descendant), de 2H00 à 5h00 du matin, ce ne sont que manœuvres dans une mer formée (prise de ris, virement, empannage, contacts à la VHF) pour slalomer entre les navires marchands ;

 

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Rencontre au milieu du golfe de Gascogne

 

Un fois sorti de cette autoroute maritime, nous prenons une route nord-est (cap 60 – 70°) en se faisant pousser à un peu plus de 6 nœuds par la dépression qui arrive de l’ouest, les nuages ont enfin laissé la place au soleil. Toute la journée jusqu’au début de la nuit le vent restera fort, nous en profiterons pour gagner dans l’est nord-est le plus possible, l’idée étant de contourner par l’est une bulle de vent faible qui se dresse sur la route.

En début de nuit le vent faibli et tourne un peu se qui permet d’infléchir la route un peu plus nord.

 

  • Du Jeudi 8 au Samedi 10 Août Comme annoncé (au moins on est pas déçu …) la dépression se dissipe. L’anticyclone reprend le dessus, et nous envoie un vent de nord nord-est peu favorable.

La mer est belle, Papa Mike progresse au près, toutes voiles dehors au cap 60°.

Pour anticiper des vents contraires sur l’arrivée, nous prenons une route plus nord (30°) dès la longitude de Gijon.

Le vent  de nord à nord-est, puis nord est modéré toute la journée de jeudi et la première partie de nuit, nous évoluons GV haute avec le Génois ou le Geenaker à une vitesse moyenne de 5 nœuds, parcourant une distance de 130 Miles par 24 heures .

Après un début de soirée très peu venté un régime d’ouest nord-ouest de 15 nœuds s’établit, le bateau suit régulièrement une route au 60° avec une vitesse variant de 5 à 7 nœuds tout au long de la nuit et de la journée de vendredi.

Vendredi vers midi nous retrouvons avec l’approche des cotes une zone plus chargée en trafic maritime, la vigilance se renforce.

 

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Des dauphins sont là pour nous saluer et jouer avec nous, le vent monte un peu et nous oblige à prendre un ris et rouler un peu de Génois à quelques heures seulement de l’arrivée.

 

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La course vers l’île d’Yeu se poursuit, régulière à 6 nœuds de moyenne. A minuit l’Ile est bien en vue, le Phare de la Petite Foule nous salue.

Samedi à 01h00 du matin nous mettons en route le moteur qui n’avait pas été sollicité depuis Horta, les voiles sont affalées et le bateau glisse entre les jetées de Port Joinville.

Dans un port de plaisance à la limite de la saturation nous nous amarrons à couple d’un Firts45, c’est terminé, nous sommes arrivés, 10 jours et 9 heures pour 1480 Miles nautiques parcourus depuis Horta.

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La trace complète du voyage de Papa Mike.

 

 

 

Voilà.... C'est terminé! On pense déjà au prochain voyage. Canaries ? Cap-Vert ? Pourquoi pas les deux!

 

Merci à mon équipage qui m'a supporté tout au long de cette navigation et à mes proches qui ont bien voulu me laisser jouer un peu !

 

 

 

 

 



15/08/2012
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